Biais cognitifs : comment notre cerveau nous joue des tours ?

biais-cognitifs-les-pieges-sournois-de-notre-cerveau

Découvrez les biais cognitifs qui influencent notre pensée ! Notre cerveau est un véritable maître de la manipulation. Il utilise des raccourcis mentaux pour prendre des décisions, mais parfois ces biais nous mènent en erreur. Ils peuvent affecter notre jugement, notre prise de décision et même notre perception du monde qui nous entoure. Dans cet article, nous explorerons certains des biais cognitifs les plus courants tels que l’effet de confirmation, le biais de disponibilité et l’effet d’ancrage. Vous serez surpris de voir à quel point notre cerveau peut nous jouer des tours !

Qu’est-ce qu’un biais cognitif ?

Un biais cognitif est une déviation systématique de la pensée normale, qui peut entraîner des erreurs dans le traitement de l’information et le raisonnement. Il s’agit d’une forme de préjugé qui affecte notre capacité à prendre des décisions rationnelles. Les biais sont souvent plus forts chez les personnes qui ont un certain niveau de stress ou qui se trouvent sous pression pour prendre des décisions. Plusieurs exemples courants de biais cognitifs incluent: l’effet «confirmation», l’illusion de contrôle, et le bouleversement affectif.

L’effet «confirmation», également connu sous le nom d’effet «cherchez ce que vous trouvez», est un biais cognitif qui se produit lorsque nous recherchons activement des informations pouvant confirmer nos préjugés ou nos croyances. Par exemple, si une personne croit que les produits alimentaires biologiques sont meilleurs pour la santé, elle peut être plus susceptible de rechercher des informations qui confirment cette croyance et de rejeter celles qui contredisent sa croyance initiale.

L’illusion de contrôle est un autre biais cognitif courant. Il se produit lorsqu’une personne surestime sa capacité à influencer les résultats d’un événement aléatoire. Par exemple, une personne qui joue aux jeux de hasard peut penser qu’elle a une influence sur le résultat du jeu alors qu’en réalité elle n’a aucun contrôle direct sur ce dernier. Cette illusion peut conduire à des comportements à risque tels que des investissements imprudents ou des jeux malavisés tels que la roulette.

Le bouleversement affectif est un biais cognitif où une personne fait appel à sa propre émotion pour prendre des décisions plutôt qu’à la logique et à la raison. Les émotions peuvent jouer un rôle important dans les décisions que nous prenons, mais en même temps elles peuvent causer des erreurs si elles ne sont pas prises en compte correctement.

L’effet de confirmation : notre tendance à chercher des informations qui confirment nos croyances.

L’effet de confirmation est un biais cognitif fréquent qui peut nous empêcher de voir les choses objectivement. Lorsque nous sommes exposés à des informations, nous avons tendance à rechercher et à retenir celles qui confirment nos préférences et nos croyances. Par exemple, un partisan politique pourrait être enclin à favoriser des messages qui font l’éloge du candidat qu’il soutient et à ignorer ou à discréditer les informations qui le mettent en mauvaise lumière. Cela peut limiter la capacité d’une personne à considérer des points de vue différents ou contradictoires. D’autre part, il est important de reconnaître que l’effet de confirmation a également des applications positives. Par exemple, le fait de chercher des informations pour renforcer nos convictions est souvent une source d’inspiration et une motivation pour agir et créer des changements positifs. Cela peut aider les gens à se sentir entendus, valorisés et mieux compris.

Le biais de disponibilité : comment les événements récents ou marquants influencent notre perception.

Le biais de disponibilité est l’un des biais cognitifs les plus courants. Il fait référence à la tendance des individus à se souvenir et à se concentrer sur les événements qui leur sont récemment arrivés ou qui sont facilement accessibles dans leurs souvenirs. Cela peut entraîner des conséquences non désirées, notamment une perception déformée de la réalité. Par exemple, un conducteur qui a vu un accident de voiture le matin pourrait croire que les routes sont généralement dangereuses alors qu’en fait, il n’y a eu qu’un seul incident. Une autre conséquence est qu’une personne peut surestimer la fréquence d’un événement, comme une personne qui pense que les gens autour d’elle parlent beaucoup plus fort qu’ils ne le font en réalité parce qu’elle a été exposée à une foule bruyante la veille.

L’illusion de contrôle : pourquoi nous surestimons notre capacité à influencer les événements.

L’illusion de contrôle est un biais cognitif où les individus surestiment leur capacité à contrôler les événements. Ce biais se manifeste dans la sur-confiance en ses propres compétences à prédire le résultat ou à influencer le cours des choses. Plusieurs études ont montré que les gens pensent avoir plus de contrôle que ce qui est réellement le cas, même dans des situations où aucun contrôle n’est disponible. L’illusion de contrôle peut être expliquée par notre tendance à attribuer exagérément de l’importance à notre propre action. Nous croyons que nos décisions et nos actions ont une influence plus grande qu’elles n’en ont vraiment. Cependant, en réalité, nous n’avons pas autant de pouvoir que nous le croyons.

Un exemple courant de l’illusion de contrôle est le jeu de hasard et le jeu d’argent. Bien que jouer à la roulette ne soit pas un moyen rationnel d’amasser des richesses, beaucoup de gens sont convaincus qu’ils peuvent influencer les résultats qui sortiront du cylindre grâce aux superstitions et aux stratégies auxquelles ils adhèrent. D’autres exemples incluent l’utilisation excessive des calculs mathématiques pour maximiser ses gains à la bourse (alors qu’il fait parfois mieux de simplement acheter et conserver), la croyance en la capacité d’avoir des influences clairvoyantes sur les résultats sportifs ou les élections, ou encore le fait d’attribuer une signification particulière aux hasards du quotidien.

Ce biais cognitif a des conséquences importantes. Si les gens se sentent trop confiants quant à leur capacité à influencer un événement donné, ils peuvent se retrouver engagés dans certaines activités qui seront sans effet positif sur la situation. Il peut également conduire à une augmentation du risque puisqu’il renforce l’estime personnelle et la confiance, tout en diminuant l’appréciation du risque inhérent à tout type d’action. Ainsi, reconnaître ce biais est essentiel pour prendre des décisions éclairées et rationnelles.

L’aversion à la perte : comment la peur de perdre nous pousse à prendre des décisions irrationnelles.

L’aversion à la perte est un biais cognitif très répandu qui nous incite à prendre des décisions irrationnelles. Cela signifie que lorsque quelque chose a été acquis, nous sommes plus susceptibles de le conserver et de résister aux changements, même si cela pourrait être bénéfique à long terme. Par exemple, les gens ont tendance à rester avec leur fournisseur d’assurance actuel plutôt que de rechercher des offres moins chères. C’est parce qu’ils craignent de perdre leurs avantages actuels s’ils passent à une autre entreprise.
De même, les personnes atteintes du syndrome de l’aversion à la perte ont tendance à vendre des titres gagnants trop tôt, car elles craignent de voir les prix baisser et de perdre de l’argent. D’un autre côté, elles peuvent également être réticentes à investir dans des actifs qui ne sont pas encore rentables et pourraient entraîner des pertes financières.
Ce biais est souvent amplifié par des facteurs psychologiques tels que l’anxiété et la peur du risque. Les mécanismes psychologiques mis en place pour nous protéger des pertes peuvent parfois nous empêcher de prendre les bonnes décisions qui nous seraient bénéfiques à long terme.

Le biais d’ancrage : comment une première information influence nos jugements ultérieurs.

Le biais d’ancrage est l’un des biais cognitifs les plus courants et peut avoir un grand impact sur nos décisions et nos prises de décision. Ce phénomène se produit lorsque nous sommes influencés par une première information ou opinion, ce qui peut nous entraîner à prendre en compte cette opinion dans nos choix ultérieurs. Par exemple, lorsque quelqu’un vous donne un prix élevé pour un produit, vous pouvez commencer à penser que le produit a une valeur plus élevée que ce qu’elle est réellement. Ce biais apparaît souvent sous forme d’intervalle ou de « fourchette », ce qui signifie que les gens tendent à se concentrer sur un intervalle qui est lié à la première information. Cela peut nous pousser à acheter des choses plus chères ou à prendre des décisions basées sur des principes erronés. Une bonne façon de limiter l’impact du biais d’ancrage est d’essayer de prendre du recul et de rechercher plusieurs opinions avant de prendre une décision.

La surconfiance : pourquoi nous avons tendance à surestimer nos compétences et connaissances.

Le biais cognitif est un phénomène commun qui se produit dans la pensée humaine. Il se produit lorsque nos croyances, notre perception et nos préférences influencent notre jugement et notre aptitude à prendre des décisions. La surconfiance, qui est un type de biais cognitif, est une forme particulièrement intéressante de ce phénomène. Nous avons tendance à surestimer nos compétences et connaissances en ce qui concerne certaines situations, ce qui peut mener à des opinions et décisions fausses. Par exemple, le syndrome des experts se produit lorsque nous sommes tellement confiants dans nos aptitudes que nous pensons être capable de prédire et de contrôler le résultat final de certains événements alors que nous ne le sommes pas. Cela amène les gens à adopter des probabilités optimistes et à surestimer leurs chances de réussite. Parfois, cette surconfiance se manifeste par un manque de prudence ou de préparation adéquate pour un projet donné, ce qui peut entraîner des difficultés plus tard.

Un autre exemple de biais cognitif se produit lorsque nous commençons à croire que nous sommes plus intelligents ou plus compétents que les autres personnes sur un sujet donné. L’effet Dunning-Kruger est un bon exemple: il se produit lorsqu’une personne possède suffisamment d’informations sur un domaine pour être dangereusement surestimée par rapport aux autres personnes ayant une compréhension plus complète du sujet. Cela peut conduire à la formation d’opinions erronées ou à des décisions malavisées car la personne n’a pas assez d’informations pour prendre une décision informée.

Une autre forme courante de surconfiance concerne les opinions et croyances politiques ou religieuses. Les gens ont souvent tendance à croire que leurs opinions sont correctes et que tout le monde devrait les partager, même si elles sont basées sur des informations erronées ou incomplètes.

Le biais de conformité : comment le comportement des autres peut affecter nos propres décisions

Le biais de conformité est l’un des biais cognitifs les plus courants. Il se produit lorsque les individus agissent pour s’adapter aux normes, aux croyances ou aux comportements d’un groupe ou d’une autorité. Un exemple typique du biais de conformité est le fameux phénomène du «mouton de Panurge». Dans ce scénario, un groupe d’individus sont présentés avec une description absurde et choisissent tous de «suivre le mouvement» et d’approuver la description sans questionner son sens. Les individus peuvent également présenter un biais de conformité si un groupe à une autorité plus élevée que la leur, ils ont alors tendance à suivre les décisions qui sont prises par leur supérieur. Une fois que ce biais est en place, il peut être difficile pour une personne de penser et d’agir de manière indépendante et indépendamment des normes sociales en vigueur dans le groupe.

© Copyright 2023 Tilf.fr. Tous droits réservés